Les 10 chiffres sur l entreprenariat féminin

Le droit des femmes ... à entreprendre

Le 07/03/2022

Dans Entrepreneuriat féminin

8 mars 2022 : Journée internationale des droits des femmes…à entreprendre !

Depuis 8 ans maintenant, l’équipe de MyAnnona est investie aux côtés des femmes pour les accompagner vers la liberté financière. Hier comme aujourd’hui nous affirmons que l’émancipation financière est l’une des clés fondamentales de la réussite.
Dans la période chaotique dans laquelle nous évoluons, on voit les droits des femmes se réduire.
Pour faire le point sur la situation, nous vous proposons de retenir 10 chiffres sur l’entrepreneuriat féminin issus d’une étude réalisée par la Société “Veuve Clicquot” en 2021* 

La France,  18ème place en ce qui concerne l’entreprenariat féminin dans le monde !
Les Etats-Unis sont 2ème, le Canada 7ème et l’Australie 9ème selon le 2020 MasterCard Index of Women Entrepreneurs.
Cet index s’appuie sur les résultats des femmes promues, leurs accès au financement et le soutien aux entrepreneures.
Peut mieux faire ! Pour autant,  la France a néanmoins gagné une place en comparaison avec 2019. 

Il y a toujours plus d’hommes entrepreneurs (23%) que de femmes entrepreneures (14%)
Avec un écart de 9%, les hommes entrepreneurs restent en tête.
A titre de comparaison, ce sont les Etats-Unis qui comptent le plus grand écart entre les femmes et les hommes entrepreneurs avec un écart de 24%. En France, de manière générale, les femmes entreprennent principalement entre 30 et 39 ans, quand elles ont une stabilité économique plus importante et de l’expérience emmagasinée. Les hommes entrepreneurs, quant-à-eux, se lancent plutôt entre 20 et 29 ans avant d’avoir des biens à perdre. 

Pour 30% des femmes qui souhaitent devenir entrepreneures, l’argent est la principale motivation
Grande surprise de cette étude, l'argent est devenu la principale motivation devant la réalisation de soi. Juste après l’argent vient l’importance de la reconnaissance sociale pour 27% d’entre elles et du sens de leur travail pour 19%. Les chiffres sont à peu près équivalents pour leurs homologues masculins. Cependant, pour les femmes qui sont effectivement entrepreneures, c’est la reconnaissance sociale qui prime. 

Néanmoins, pour plus d’une femme sur deux, la peur d’échouer est toujours présente
L’aversion pour le risque semble être un obstacle mental dont les femmes ont du mal à se défaire. Même si les hommes ont une peur similaire d’échouer, ils sont pourtant davantage prêts à se lancer. 
Sont-elles simplement plus raisonnables ? 

65% des femmes pensent qu’elles doivent faire preuve de plus d’autorité pour être respectées
Les femmes ont le sentiment d’être poussées à changer leur comportement, une réalité que confirment les femmes entrepreneures. En effet, plus de la moitié des femmes pensent qu’elles ne seraient pas prises au sérieux si elles se montraient trop gentilles. Ainsi, la confiance en soi et la détermination jouent un rôle clé dans leur capacité à entreprendre. 

65% des femmes pensent également qu’il est plus difficile pour une femme de jongler entre vie professionnelle et vie personnelle que pour un homme 
Pour les femmes, il existe des barrières structurelles sociétales qui sont difficiles à surmonter. Les femmes ont souvent plus de charge mentale à gérer en ce qui concerne leur vie personnelle et ont donc moins de temps à accorder à leur vie professionnelle que les hommes.  Les temps changent mais trop lentement encore. 
Notons la loi du 1er juillet 2021 qui permet de passer la durée du congé paternité  de 14 à 28 jours.
Comme le montre le rapport  de Boris Cyrulnik, ce sont pendant les 1000 premiers jours de la vie d’un enfant que se construisent les inégalités entre les deux parents. Un lien plus fort avec ses deux parents, dans cette période cruciale des premiers jours, permet un meilleur équilibre parental 
Vivement un plus juste partage de cette charge mentale !

1 femme sur 2 pense que les financements de projets ont plus de chance d’être attribués à des hommes qu’à des femmes entrepreneures 
Selon le baromètre Sista, en 2020, 21% des startups ont été fondées par une équipe féminine ou mixte. Néanmoins, ce sont plus de 90% des fonds levés cette même année qui l’ont été par des équipes masculines. Cela peut s’expliquer par le fait que les investisseurs peuvent craindre que les femmes ne réussissent pas à jongler entre leur vie de famille et leurs ambitions ou qu’elles n’auraient pas les épaules suffisantes pour porter leurs projets. Là encore, cela soulève un problème de persistance de stéréotypes sexistes. Le chemin est encore long pour faire changer les mentalités !

Seulement 17%  de femmes peuvent nommer une femme entrepreneure française qui a réussi
Aujourd’hui de brillantes femmes françaises entrepreneures ont réussi comme Céline Lazorthes fondatrice de Leetchi ou encore Julie Chapon fondatrice de Yuka pour ne citer qu’elles. Néanmoins, peu de femmes sont capables de les nommer. On sait l’importance des mentors et des rôles modèles pour se lancer dans l’entreprenariat. Aujourd’hui ces rôles modèles existent, le problème réside dans la communication et la mise en avant de ces femmes inspirantes. Heureusement, on remarque que, grâce aux réseaux sociaux, beaucoup de femmes se lancent dans l’entrepreneuriat  et que ces modèles leur semblent plus accessibles. 

Parmi les femmes inquiètes des impacts du covid, 68% d’entre elles craignent d’avoir moins accès à des financements
D’après cette étude, seulement une femme sur cinq semble inquiète des répercussions du Covid sur son business. Celles-ci craignent principalement une diminution des financements de leurs projets due à une crise de confiance si elles sont perçues moins capables de gérer la crise que les hommes. 

Pour 19% des femmes, la crise du covid-19 a exacerbé leur envie d’entreprendre
La perte d’un emploi, la quête de sens, la recherche d’indépendance peuvent expliquer les envies des femmes de devenir entrepreneures. Alors que cette crise a desservi beaucoup de femmes entrepreneures, elle a aussi suscité de nouvelles envies.  

Finalement depuis 2019, est-ce que les lignes ont bougé ? 
Si l’on se base sur l’étude précédente de 2019 de la Société “Veuve Clicquot” qui a le même échantillon, quelques évolutions sont à noter.
Tout d’abord bonne nouvelle, le nombre de femmes en France qui rêvent de devenir entrepreneures est en augmentation avec +10% de femmes en plus ! Même si la proportion de femmes qui réalisent leur rêve reste néanmoins identique avec 14%, quelques progrès ont été faits.
Les hommes reconnaissent davantage que les femmes font face à plus d’insécurité concernant leur business, qu’elles subissent plus de critiques et plus de pression pour trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle.
Ils sont également +7% à être inspirés par des femmes entrepreneures comparées à la première étude.
Hommes comme femmes entrepreneurs ont conscience que l'entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille. Les raisons qui les poussent à entreprendre sont bien les gains financiers et la reconnaissance sociale qui sont deux facteurs pour entreprendre, en augmentation par rapport à l’étude de 2019.
De plus, comme le montrait la première vague, les femmes ont une aversion plus grande au risque que les hommes, même si l’écart tend à se réduire.  
Néanmoins, si des progrès ont été faits, les stéréotypes de genre dans l’entrepreneuriat sont toujours persistants...
Si par rapport à l’étude précédente elles sont moins nombreuses à attribuer leur réussite à de la chance plutôt qu’à du travail acharné (24% et 34%), elles ont toujours aussi peur d’échouer et de décevoir leur entourage.
A cet effet, Beryl Bès a créé des offres spécialement conçues pour les femmes qui veulent reprendre confiance en elles pour déjouer ces stéréotypes persistants, en leur donnant les outils adaptés et les clefs techniques pour les guider dans leurs projets professionnels.  Retrouvez l’offre coup de pouce juste ici.

Vers un réel changement ? 
Les envies d’entreprendre pour les femmes augmentent. Néanmoins, des freins structurels, historiques et sociétaux persistent et on compte seulement 14% de femmes cheffes d’entreprise en France selon l’INSEE. 
Nous préférerions ne pas y avoir recours mais la seule manière de faire bouger les lignes plus rapidement, c’est l’instauration  de quotas. Dans la lignée de la loi Coppé Zimmerman en 2011 pour les conseils d’administration, la loi Rixain, adoptée le 24 décembre 2021, instaure notamment un quota de 30% pour 2026 puis 40% de femmes pour 2029 parmi les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes.
Cela permettra d'accélérer l’équilibre Femmes/Hommes indispensable dans l’entreprise et favoriser l'épanouissement de tous ! 

Léa Pouget et Beryl Bès


*Le rôle de ce baromètre est également d’observer et de comprendre les évolutions de l’entrepreneuriat féminin à travers le temps. C’est pourquoi la Maison a publié en 2021 la seconde édition de son baromètre, menée dans 17 pays, et explorant également l’impact de la crise du COVID sur l’entrepreneuriat.